Unies pour attirer plus de femmes dans les services publics de terrain bruxellois

7 mars 2022

COMMUNIQUE DE PRESSE, le 7 mars 2022

À la veille de la Journée internationale des droits des femmes (8 mars), des travailleuses de plusieurs services publics de la Région de Bruxelles-Capitale se sont réunies pour échanger sur leurs expériences de terrain. Leur but ? Attirer plus de femmes vers des métiers où elles sont sous-représentées.

Elles sont pompières, gardiennes de parc, conductrices de bus, releveuses de compteurs, ouvrières de propreté publique ou encore techniciennes de chantier. Elles travaillent en première ligne, sur le terrain. Et leurs collègues sont surtout masculins.

Ce matin, des collaboratrices de quatre services publics régionaux bruxellois (Bruxelles Environnement, Bruxelles-Propreté, les Pompiers de Bruxelles et la STIB) et une intercommunale (VIVAQUA) se sont donné rendez-vous dans la caserne principale des Pompiers de Bruxelles. Autour d’un petit-déjeuner, elles ont discuté de leurs expériences professionnelles et partagé leurs idées pour rendre leurs métiers plus inclusifs. Elles ont ensuite continué les échanges lors d’une visite de la caserne.

Ce sont les « managers diversité » des organismes participants qui ont organisé cette première rencontre. Leur objectif commun est d’échanger les bonnes pratiques et d’informer les Bruxelloises des possibilités de carrière dans des services encore majoritairement masculins.

Kaska, jardinière chez Bruxelles Environnement : « Depuis que je suis toute petite, je me sens proche de la nature. Je me suis donc lancée, tout naturellement, dans des études d’horticulture et j’ai suivi une spécialisation pour devenir jardinière. Toute la difficulté a été de décrocher mon premier emploi. Beaucoup d’entreprises et d’indépendants ont écarté ma candidature, me disant clairement qu’en tant que femme, je n’allais pas y arriver. J’ai donc travaillé notamment dans un supermarché avant de trouver une place chez Bruxelles Environnement, qui m’a donné ma chance. Selon moi, il n’y a pas de métier d’hommes ou de femmes. Chacun peut y arriver, il faut juste être persévérant. »

Philippe Halasz-Baradlay, manager diversité chez Bruxelles Environnement : « En organisant notamment ce déjeuner de rencontres et d’échanges, nous voulons tordre le cou aux stéréotypes liés aux métiers dits « traditionnellement masculins » et marquer notre volonté de féminiser encore davantage les métiers de terrain. Nous voulons ainsi attirer de nouveaux talents, refléter davantage la société, améliorer le service rendu à la population, et devenir un organisme plus inclusif. Afin de faciliter l’arrivée de femmes chez Bruxelles Environnement, des journées et des actions de sensibilisation sont organisées, et des aménagements spécifiques réalisés. »

Wendy, ouvrière de propreté publique à Bruxelles-Propreté : « Être une femme n’est pas un obstacle. Le travail n’est pas toujours évident, surtout avec les intempéries et le poids, ce n’est pas facile. Mais à chaque fin de journée la satisfaction d’avoir contribué à quelque chose de bien pour la société, pour l’environnement est très satisfaisant et je suis fière de mon métier. »

Eléonore Paelinck-Van Meerbeeck, manageuse diversité chez Bruxelles-Propreté : « Ces dernières années nous ont, à nouveau, montré l’importance vitale du travail des femmes dans des métiers comme le care. Nous souhaitons montrer que la diversité des métiers de terrain à Bruxelles-Propreté est une belle opportunité de participer à une autre mission essentielle à notre société. Nous travaillons à améliorer de façon continue le recrutement de femmes, le maintien dans leur fonction ainsi que leur accès aux postes de la hiérarchie. Notre volonté est de pérenniser nos efforts et d’assurer progressivement la présence de femmes à des postes comme conductrice de camion, chargeuse à la collecte, ou encore encadrante de Recypark. »

Sabine, caporale chez les Pompiers de Bruxelles : « J’espère qu’il y aura dans le futur plus de femmes chez les pompiers. Je constate une légère évolution, mais c’est encore trop peu. Il faut dire aux femmes que c’est aussi un métier pour elles, un métier fantastique où elles ont tout à fait leur place ! »

Martine Bollu, manageuse diversité des Pompiers de Bruxelles : « Cela fait maintenant dix ans que j’exerce cette fonction. C’est un travail de longue haleine… On retrouve des managers diversité dans de plus en plus d’organismes dont un bon nombre doivent faire face à des défis similaires. L’idée est donc de mettre nos forces en commun. Cette première rencontre a eu lieu chez les pompiers, les autres organismes accueilleront les suivantes. »

Gabriela, conductrice de tram à la STIB : « Nous sommes de plus en plus nombreuses à la conduite des bus, trams et métros de la STIB. Cela devient courant de voir une femme conductrice et cela en incite d’autres à venir nous rejoindre. C’est positif, la mixité modifie considérablement l’ambiance de travail. »

Tamara Eelsing, manageuse diversité à la STIB : « La STIB veut être un employeur pour toute la Région bruxelloise, et pas seulement pour sa moitié masculine. Plus il y a de femmes qui travaillent pour la STIB, plus nous attirerons et garderons des talents féminins. Cela favorise la recherche de solutions plus inclusives, pour améliorer les conditions de travail de chacun. Il est dommage qu'il y ait encore autant de clichés autour des femmes et de la conduite, car c'est notamment pour cela qu'elles sont moins nombreuses à postuler que les hommes pour un emploi à la STIB. »

Katia, planification et contrôle de chantier chez VIVAQUA : « Sur chantier, ça se passe hyper bien parce qu’il n’y a pas ce rapport de force homme/homme. Les ouvriers sont très sympathiques, ils acceptent plus facilement nos remarques. »Sophie Butaeye, référente diversité chez VIVAQUA : « Pour VIVAQUA, augmenter les candidatures de techniciennes est un des points importants du plan d’action diversité. Notre équipe Diversité est toute jeune et elle est heureuse de pouvoir bénéficier de l’expérience des autres sociétés.