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Sur les 10 dernières années la qualité de l'air à Bruxelles s’améliore
Des progrès restent à faire pour protéger la santé des Bruxellois
Communiqué de presse, le 9 juillet 2024
La qualité de l’air actuelle en Région de Bruxelles-Capitale (RBC) et sa nette amélioration sur les 10 dernières années témoignent de l’efficacité des mesures mises en place pour réduire les émissions ainsi que des progrès technologiques. Il reste néanmoins des efforts à accomplir pour respecter les futures valeurs limites européennes en 2030, et plus encore les valeurs recommandées par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Voilà l’un des grands enseignements de l’édition 2023 du Rapport annuel sur la Qualité de l’air à Bruxelles qui vient de paraître. Ce rapport, publié par Bruxelles Environnement, est un document scientifique, élaboré par le Laboratoire de surveillance de la qualité de l’air de Bruxelles Environnement. Ce rapport présente les mesures des polluants de l’air obtenues en 2023 grâce aux 11 stations de mesures du réseau télémétrique.
Les polluants atmosphériques mesurés sont :
- le dioxyde d’azote (NO2),
- les particules fines (PM10 et PM2.5),
- l’ozone (O3)
- le monoxyde de carbone (CO),
- le dioxyde de soufre (SO2)
- le black carbon (BC)
Les 10 dernières années révèlent une amélioration de la qualité de l'air à Bruxelles
Dans la capitale, la pollution est en grande partie issue du trafic routier. Pour lutter contre ce problème, la Région a instauré une Zone de Basses Emissions (LEZ – Low Emission Zone) en 2018. Grâce aux mesures de réduction des émissions liées entre autres au trafic en RBC et à l’amélioration des technologies, toutes les valeurs limites et cible européennes sont respectées en 2023.
- NO2, PM10 et PM2.5 : Les concentrations annuelles de dioxyde d’azote (NO2) et de particules fines PM10 et PM2.5 ont diminué d’environ 10% entre 2022 et 2023.
- O3 : Pour l’ozone, la tendance observée globalement en Europe est une diminution des pics d’ozone mais une stagnation ou une augmentation des concentrations de fond. En Région bruxelloise, la valeur cible fixée par l’Europe était respectée en 2023 ; par contre, la valeur journalière recommandée par l’OMS, l’Organisation Mondiale pour la Santé, n’était respectée à aucune station en RBC.
- SO2 et CO : En ce qui concerne le dioxyde de soufre et le monoxyde de carbone, les valeurs imposées par la directive sont largement respectées depuis 10 ans dans la capitale. Les valeurs recommandées par l’OMS sont en outre respectées en 2023, ainsi que les propositions de valeurs limites européennes pour 2030.
- BC : on enregistre des concentrations de black carbon en très nette décroissance au cours des dernières années mais ce polluant n’est pas régulé par l’Europe et l’OMS ne fournit pas de valeurs recommandées.
Comment mesurer la qualité de l’air ?
Un réseau télémétrique de onze stations gérées par Bruxelles Environnement et réparties sur le territoire de la Région, mesure en temps réel la présence d’un ou plusieurs polluants dans l’air. Deux autres stations, gérées par une firme privée, viennent compléter ce dispositif, dans le cadre de la mise en œuvre d’un « observatoire de la qualité de l’air » par le Parlement européen.
Impact sur la santé
La pollution de l’air a en effet des conséquences néfastes importantes sur la santé des Bruxellois. L’exposition aux polluants, en particulier aux particules fines (PM) et au dioxyde d’azote (NO2), est responsable de décès prématurés, de maladies (maladies respiratoires et cardio-vasculaires, asthme, etc.) et de coûts économiques importants pour la société (médicaments, hospitalisations, absentéisme au travail, etc.). Selon le dernier rapport de l’Agence européenne pour l’Environnement, la seule exposition aux PM2.5, NO2 (dioxyde d’azote) et O3 (ozone) a provoqué 5330 décès prématurés en 2020 en Belgique.
La mesure des polluants permet de vérifier si les concentrations respectent les normes imposées par la Commission européenne ou les valeurs recommandées par l’OMS.
Perspectives et défis
La qualité de l’air actuelle en Région bruxelloise et son amélioration témoignent de l’efficacité des mesures mises en place pour réduire les émissions ainsi que des progrès technologiques. Si les valeurs européennes sont respectées à ce stade, le défi est d’atteindre les nouvelles valeurs de l’Europe pour 2030, ainsi que les valeurs recommandées par l’OMS. En effet, on peut constater que ces dernières sont (largement) dépassées pour le dioxyde d’azote, les particules fines (en particulier les PM2.5) et l’ozone en 2023. Le respect des nouvelles valeurs recommandées par l’OMS nécessitera ainsi de poursuivre la réduction des émissions au niveau local, en particulier dans le domaine du transport, mais également de réduire celles-ci de manière drastique au niveau européen, voire hémisphérique.
Des efforts considérables resteront donc nécessaires pour pouvoir garantir aux Bruxellois et aux Bruxelloises de respirer un air qui réponde aux valeurs recommandées par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Pour plus d'informations :
Pascale Hourman