Moins de polluants dans l’air et moins de bruit
Le double effet du dimanche sans voiture à Bruxelles
COMMUNIQUE Bruxelles, le 18 septembre 2023
Le dimanche sans voiture, a une nouvelle fois, changé le visage de la capitale hier. Les véhicules moteurs ont laissé toute la place (ou presque) aux vélos, trottinettes, rollers, et skatebords ainsi qu’aux piétons et aux usagers des transports en commun. Résultat : l’événement, point culminant de la Semaine européenne de la Mobilité, a influencé favorablement la qualité de l’air et l’ambiance sonore.
Un air plus sain avec des baisses de polluants allant jusqu’à 98%
De manière générale, ce dimanche sans voiture s’est soldé par une amélioration de la qualité de l’air avec une baisse importante des concentrations de plusieurs polluants :
| Dimanche moyen | Jour de semaine moyen |
Monoxyde d’azote (NO) | 48 à 95 % | 66 à 98 % |
Dioxyde d’azote (NO2 ) | 44 à 77 % | 60 à 86 % |
Black carbon (BC) | 58 % | 66 % |
Réduction des concentrations moyennes de polluants lors du dimanche sans voiture 2023 dans des environnements urbains avec influence forte ou très forte du trafic routier, par rapport à un dimanche moyen et un jour de semaine moyen.
Les axes les plus fréquentés de la capitale ont été les plus impactés. À la station Régent par exemple, les concentrations de NO et de NO2 ont baissé respectivement de 95 et 77% par rapport à un dimanche moyen. Une chute encore plus marquée si l’on compare avec un jour de semaine moyen. Les concentrations de NO et de NO2 ont alors fondu respectivement de 98 et 86 %.
Une ville apaisée
Au niveau de l’environnement sonore, une forte diminution des niveaux de bruit de fond a été relevée aux différentes stations de mesures situées à proximité de voiries.
Ainsi, par rapport au dimanche précédent l'opération, des réductions importantes ont été observées :
- Elles sont très marquées (supérieures à 20 dB(A)) pour la station située à proximité de l’autoroute E40 à Woluwe-Saint-Lambert. Il est question d'une diminution de la pression acoustique de 99 % !
- Elles sont assez marquées ( 3,5 et 8 dB(A)) pour les stations de la chaussée de Wavre à Auderghem et de l'avenue Houba de Strooper à Bruxelles. Soit une baisse du bruit de fond de 50 à 84 %.
L’impact du trafic sur la ville
Cette journée est l’occasion de souligner l’importance de la pollution émise par le trafic routier et les conséquences de l’absence (ou presque) de véhicule motorisé sur la qualité de l’air et l’environnement sonore. Le défi est immense. Selon le dernier rapport de l’Agence européenne pour l’Environnement, la seule exposition aux PM 2,5, NO2 (dioxyde d’azote) et O3 (ozone) a provoqué 5330 décès prématurés en 2020 en Belgique. Il s’agit donc d’une question de santé publique.
L’objectif est donc de diminuer les émissions de polluants de l’air, notamment de dioxyde d’azote, produits entre autres par le transport. Sur la période 2019-2022, la concentration annuelle a diminué de 10% par an en moyenne. L’évolution est donc positive mais il reste des progrès à faire.
Pour plus d'informations, vous pouvez joindre :
Pascale Hourman