L’indice de la qualité de l'air s’adapte aux nouvelles recommandations plus strictes de l’OMS
COMMUNIQUE Bruxelles, le 25 octobre 2022
L'année dernière, l'Organisation mondiale de la santé (l’OMS) a renforcé les valeurs recommandées pour divers polluants atmosphériques, dont le très médiatique dioxyde d'azote (NO2) et ce, sur la base de nouvelles connaissances scientifiques. Cela a également un impact sur l'indice belge de qualité de l'air BelAQI utilisé pour informer la population de la qualité de l'air actuelle. L'indice BelAQI était jusqu’ici basé sur les anciennes valeurs recommandées en 2005. Les trois Régions de Belgique ont donc décidé d'adapter l'indice BelAQI aux nouvelles valeurs de l'OMS. Le nouvel indice fournit une évaluation plus rigoureuse de la qualité de l'air et reflète mieux l'impact sur la santé de l'air que nous respirons. Il sera appliqué à partir de la première semaine de novembre 2022.
De quoi s'agit-il ?
Pour évaluer la qualité de l'air à court terme (quotidien/horaire) de manière simple, les trois Régions de Belgique utilisent un indice de qualité de l'air, l'indice BelAQI. Cet indice regroupe les concentrations de divers polluants dans l'air ambiant en un seul chiffre représentatif.
Comment l'indice BelAQI est-il calculé ?
L'indice BelAQI est un nombre allant de 1 à 10, où 1 représente une qualité de l'air "excellente" et 10 une qualité de l'air "extrêmement mauvaise".
Pour déterminer l'indice, les concentrations de PM2,5 (il s'agit de poussières fines d'un diamètre inférieur à 2,5 micromètres), de PM10 (poussières fines d'un diamètre inférieur à 10 micromètres), de dioxyde d'azote et d'ozone sont calculées. Pour chacune de ces quatre substances, un indice est alors déterminé sur l'échelle de concentration de 1 à 10. L’indice le plus élevé de ces quatre polluants détermine alors l'indice global BelAQI.
Pourquoi un nouvel indice BelAQI ?
En septembre 2021, l'OMS a renforcé les valeurs recommandées pour les particules (PM2,5 et PM10), le dioxyde d'azote et l'ozone. Sur la base de nouvelles études scientifiques, l'OMS estime que les effets néfastes de la pollution atmosphérique sur la santé se produisent à des concentrations plus faibles que celles estimées précédemment. Pour cette raison, l'OMS a ajusté les estimations de risque associées.
À la lumière de ces nouvelles connaissances et recommandations, les trois Régions de Belgique (représentées par l'Agence flamande de l'Environnement, Bruxelles Environnement et l'Agence wallonne de l'Air et du Climat) ont décidé d'adapter l'indice BelAQI.
Comment fonctionne le nouvel indice BelAQI ?
Tout en conservant l'échelle de 1 à 10, nous diminuons (renforçons) les valeurs pour 10 classes de concentration. Si l'indice est inférieur à 6, cela signifie que les valeurs recommandées par l'OMS pour protéger la population des effets à court terme de la pollution atmosphérique sont respectées. Si l'indice est inférieur à 3, même les valeurs recommandées à long terme sont respectées.
L'indice développé par la cellule interrégionale pour l'environnement (CELINE) est utilisé pour informer en continu le grand public sur la qualité de l'air via les sites web et les applications pour smartphones des différentes administrations régionales de l'environnement.
La qualité de l'air va-t-elle se détériorer avec le nouvel indice ?
Par rapport à l'ancienne version de l’indice BelAQI, il y aura donc davantage de jours avec un indice plus élevé.
Toutefois, cela ne signifie pas que la qualité de l'air, en soi, se détériore. Au contraire, nous constatons que la qualité de l'air s'améliore depuis plusieurs décennies. Cela signifie que le risque pour la santé, pour une concentration donnée, est désormais estimé comme étant plus élevé qu'auparavant.
Pour réduire davantage les effets négatifs de la pollution atmosphérique sur la santé, les trois Régions ont établi des plans de qualité de l'air avec des objectifs ambitieux.
Vous trouverez plus d'informations sur les nouvelles classes de concentration et l'évaluation BelAQI à l'adresse suivante : nouvel indice BelAQI — Français (irceline.be).
Pascale Hourman
Philippe Maetz
Katrien Smet
Stéphane Cools