Les Serres du Stuyvenberg retrouvent leur éclat, le parc Sobieski son côté authentique
Bruxelles Environnement fait revivre des joyaux des parcs de Laeken
COMMUNIQUE DE PRESSE, le 8 septembre 2023
Ils font partie intégrante des parcs et jardins royaux de Laeken : les serres du Stuyvenberg et le parc Sobieski retrouvent leur lustre d’antan grâce à un minutieux travail de restauration réalisé par Bruxelles Environnement. L’inauguration de ces lieux emblématiques s’est déroulée ce matin en présence du ministre de l’Environnement, Alain Maron. 29 mois de travaux ont été nécessaires pour aboutir et permettre au grand public de redécouvrir ces sites à nouveau connectés.
Les serres du Stuyvenberg
Près de 1000 m² de serres ont été restaurés, redonnant au site son éclat. Il s’agit des serres érigées à la fin du 19ème siècle par l’architecte Henri Maquet à la demande de Léopold II. Utilisées initialement pour produire des fleurs et des plantes destinées au Domaine royal, puis pour les parcs de Bruxelles, elles furent laissées à l’abandon pendant plusieurs décennies, faute de financement. La grande partie, plus de 800 m² sur les 970 m² de serres rénovées, a été reconstruite à l’identique : la galerie centrale adossée au mur des Jardins du fleuriste, l’orangerie, 3 petites serres et le bâtiment Médori, destiné à l’origine à héberger les jardiniers du Roi. Ce dernier abrite désormais un petit bureau, des toilettes et une cuisine. Ce qui a pu être conservé l’a été : des sous-bassements, des murets, la pierre bleue et des ferronneries d’origine qui ont été resablées et repeintes. 6 demi-serres, en avant plan, ont pour leur part été rénovées de manière contemporaine avec de l’inox.
La résilience du site a été prise en compte avec une gestion intégrée des eaux de pluie. D’anciennes caves ont été transformées en citernes. 475m³ d’eau de pluie peuvent ainsi être stockés, puis utilisés pour les besoins en arrosage du site.
Le site va renouer avec 100 ans d’histoire horticole. Bruxelles Environnement souhaite en effet collaborer avec une association à but non lucratif, active dans l’agriculture urbaine. L’exploitant devra notamment y développer des activités éducatives pour le grand public. Une place, au cœur des serres, accueillera divers évènements (par exemple des petits marchés, des cours de jardinage, etc.). L’appel à projets pour l’exploitation des serres étant en cours, l’activité devrait débuter en 2024.
Toujours dans cette même optique de reconnecter les serres à la ville et à ses habitants, deux nouveaux accès ont été créés. Le public peut les découvrir en empruntant les escaliers entièrement rénovés qui les relient aux Jardins du fleuriste et via l’accès créé depuis la rue Mont-Saint-Alban. Le coût total du chantier avoisine les 5.273.000 euros TVAC.
Le parc Sobieski
Dans le parc Sobieski, autrefois le fruitier royal de Laeken, l’or bleu est mis à l’honneur. Bruxelles Environnement a remis à ciel ouvert le Heyselbeek, petit ruisseau provenant du domaine royal. Il est aujourd’hui à nouveau visible sur environ 90 mètres. Partant du Jardin colonial voisin, il passe sous le pont de l’avenue des Robiniers avant de réapparaitre dans le parc Sobieski et d’aboutir dans l’étang.
L’étang a également été réaménagé. Ce plan d’eau d’environ 3.000 m² a été curé, ses berges débétonnées et renaturées. Une place plus importante est désormais prévue pour la végétation et la protection de la biodiversité. Ainsi, une île immergée a été installée, et des poches de végétation créées. Autant de zones de refuges pour les animaux et les plantes aquatiques. A l’entrée du parc, une fontaine d’eau potable a également été installée.
Et si la genèse du projet s’est concentrée sur la présence de l’eau dans ce domaine, le parc Sobieski a retrouvé également ses courbes d’antan. Bruxelles Environnement a retrouvé les plans des chemins d’origine de l’architecte paysagiste Jules Buyssens et s’en est largement inspiré pour les redessiner. La largeur des chemins a été réduite, laissant davantage d’espace à la végétation. L’utilisation de revêtements semi-perméables et la création de noues d’infiltration participent également à une gestion intégrée des eaux de pluie. Tous ces travaux ont coûté 1.387.290 € TVAC.
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