Les appareils de chauffage les plus polluants vont disparaître progressivement à Bruxelles
Bruxelles Environnement et Homegrade accompagnent les Bruxellois
COMMUNIQUE DE PRESSE, le 12 mai 2022
Dès le 1er juin 2025, l’installation de chaudières au mazout, neuves ou non, sera interdite à Bruxelles. Il s’agit plus globalement des chaudières alimentées par un combustible liquide. Et ce n’est qu’une étape. Le Gouvernement bruxellois compte interdire leur usage dès 2030 dans le secteur public et dès 2035 dans tous les autres secteurs. Il s’agit là d’une décision importante puisque 10 à 14% des logements de la capitale sont chauffés au mazout.
Ces mesures s’inscrivent dans le cadre de Renolution, cette stratégie de rénovation du bâti bruxellois doit permettre à la Région d’atteindre ses objectifs climatiques. Pour rappel, la Région bruxelloise s’est engagée, dans son Plan Energie-Climat, à approcher la neutralité carbone en 2050. Or, plus de la moitié des émissions bruxelloises de gaz à effet de serre proviennent de la consommation énergétique dans le secteur du bâtiment. Ces mesures permettront également de libérer la Région de sa dépendance aux énergies fossiles.
D’autres mesures visant à réduire les émissions de CO2 et les particules fines sont entrées, pour rappel, en application ces derniers mois et dernières années.
- Depuis le 1er septembre 2021, il est interdit de placer des appareils de chauffage et de production d’eau chaude sanitaire alimentés au charbon.
- Depuis le 1er janvier 2019, les chaudières et les chauffe-eau au gaz de type B1 ne peuvent plus être installés sur les cheminées individuelles et sur les nouvelles cheminées collectives.
Ces appareils sont la première cause des intoxications au CO en Belgique. Leur placement est donc actuellement autorisé uniquement sur des cheminées collectives existantes, en attendant de trouver une autre solution technique (tubage/chemisage du conduit, placement de conduits individuels, …).
Des alternatives et des primes
Il existe des alternatives. Pensons seulement aux pompes à chaleur, à la géothermie, ou encore à l’énergie solaire. Ces systèmes permettent de se chauffer sans avoir recours localement à des énergies fossiles. Les Bruxellois et les Bruxelloises peuvent consulter le site Renolution pour connaître les primes disponibles.
Les citoyens et les professionnels, y compris les institutions publiques, peuvent bénéficier en effet de la prime RENOLUTION pour isoler un bien ou remplacer d’anciens systèmes de chauffage. En janvier dernier, en effet, le Gouvernement bruxellois a fusionné et réformé les primes Rénovation, Façades et Energie. Concrètement, désormais, chaque candidat rénovateur n’a plus qu’un seul interlocuteur à la Région pour sa demande de prime.
Le budget des primes est par ailleurs rehaussé à 53,6 millions d’euros pour la seule année 2022. Tout bénéfice pour les Bruxellois et les Bruxelloises, qu’il s’agisse d’un ménage, une entreprise, une école ou encore une copropriété : l’ensemble des maîtres d’ouvrage est concerné.
Les institutions publiques peuvent elles aussi, dans le cadre de rénovations globales, obtenir des primes pour installer une pompe à chaleur ou un autre chauffage décarboné via la Prime RenoClick.
Les personnes, y compris les copropriétaires qui doivent ou songent à remplacer leur chaudière sont donc invités, dès à présent, à prendre contact avec un conseiller chauffage PEB repris sur le site de Bruxelles Environnement ou avec Homegrade qui les accompagne et les guide gratuitement. Les professionnels peuvent prendre contact avec le Facilitateur Bâtiment Durable. Une fiche spécifique a été créée pour les informer et une brochure « Améliorer son système de chauffage » publiée pour optimaliser le fonctionnement de leur installation.
Pascale Hourman
Laura Vlemincq