La LEZ à Bruxelles agit sur la qualité de l’air
Des progrès restent à faire pour relever les défis de 2030
Communiqué de presse, 17 décembre 2024
Une fois de plus, le monitoring 2024 de Bruxelles Environnement montre que la Zone de Basses Emissions (LEZ) est un outil efficace pour améliorer la qualité de l’air en Région bruxelloise et contribue grandement à la santé des Bruxellois et des Bruxelloises.
La LEZ : un impact positif sur la qualité de l’air
On constate que la modification de la composition du parc automobile continue à permettre de réduire les émissions du transport routier. Ainsi, depuis le début de la LEZ, en considérant un volume de trafic constant, les émissions du transport routier ont diminué de :
| 2018-2022 | 2018-2023 |
Les oxydes d’azote - NOX | 31% | 36% |
Particules fines - PM2.5 | 30% | 31% |
Black Carbon | 62% | 65% |
Sur cette même période, des réductions des concentrations de NO2 allant jusqu’à 30% ont été calculées pour les axes les plus fréquentés, contre 25% entre 2018 et 2022. Cette modélisation a été réalisée dans le cadre d’un projet de l’Université catholique de Louvain, financé par Bloomberg Philanthropies. Le réseau de stations de mesure de la qualité de l’air confirme ces constats. En 2023, pour la quatrième année consécutive, les 13 stations de mesure ont respecté la norme annuelle européenne de 40 µg/m³ pour le NO2.
Evolution de la concentration moyenne en NO2 (2018-2023)
Source : Modèle SIRANE dans le cadre d’un projet de l’Université catholique de Louvain financé par Bloomberg Philanthropies (2023)
La pollution de l’air : des efforts restent à faire
Selon le dernier rapport d’IRCELINE, en 2023, la pollution de l’air était responsable de nombreux décès prématurés en Région bruxelloise : 400 décès étaient liés à l’exposition aux particules fines (PM2.5), 179 aux concentrations de dioxyde d’azote (NO2) et 180 à l’exposition à l’ozone (O3) en Région bruxelloise. Notons que certains décès prématurés sont liés à une exposition à plusieurs de ces polluants simultanément.
Bien que la norme de 40 µg/m³ pour le NO2 soit respectée dans le réseau primaire de mesures de la qualité de l’air (13 stations gérées par Bruxelles Environnement), les projets de mesure “citizen science” du réseau secondaire mettent en lumière des dépassements à certains endroits de la Région proches du trafic. Il reste également des efforts à fournir pour respecter la future norme européenne pour le NO2 d’ici 2030 (20µg/m³), et plus encore pour la valeur de 10 µg/m³ recommandée par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). En effet, seules 5 des 13 stations de mesure respectaient l’année passée la nouvelle norme européenne mais restent bien au-dessus de la valeur recommandée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Le jalon 2027, initialement prévu pour 2025, sera particulièrement important pour réduire davantage les concentrations de NO2 et mettre la Région bruxelloise sur la trajectoire pour respecter les obligations à venir. Rappelons que celui-ci s’appliquera non seulement aux voitures diesel euro 5 et essence euro 2 mais aussi aux poids lourds, deux roues, tricycles et quadricycles à moteur. Les véhicules qui seront interdits en 2027 représentent en effet plus de 40% des émissions de NOx issues du transport, et une quantité significative de particules fines.
La modélisation montre que les jalons 2028 et 2030 seront également nécessaires pour permettre à la Région de respecter la future norme européenne de 20 µg/m³ pour le NO2 sur l’ensemble territoire en 2030.
Des nouvelles dérogations
Enfin notons que malgré le report du jalon 2025, de nouvelles dérogations entreront bel et bien en vigueur au 1er janvier 2025 afin d‘accompagner davantage la population qui en a besoin.
Véhicules et personnes concernés par les nouvelles dérogations :
- Les personnes qui disposent d’une carte de stationnement pour personne en situation de handicap (pour le véhicule du ménage). Il ne sera plus nécessaire de disposer du statut BIM (intervention majorée dans les frais de santé) ou d’avoir une voiture adaptée pour bénéficier d’une dérogation.
- Les parents dont l’enfant est titulaire d’une carte de stationnement pour personne en situation de handicap. Cette nouvelle dérogation vise à donner une solution pour les parents qui n’habitent pas ensemble. Désormais les deux parents pourront avoir accès à la dérogation.
- Les aidants-proches qui disposent d’une reconnaissance avec droits sociaux auprès de leur mutuelle. Cette nouvelle dérogation s’adresse aux personnes qui aident un proche se trouvant dans une situation de dépendance en raison de son âge, de son état de santé ou de son handicap.
Toutes les informations : www.lez.brussels
Plus d'infos :
Pascale Hourman