La LEZ : un atout pour la qualité de l’air et la santé à Bruxelles

En modifiant le parc automobile, la Zone de Basses Emissions diminue les émissions de polluants

 

Communiqué de presse, le 21 octobre 2025

La Zone de Basses Emissions continue à produire ses effets en Région bruxelloise. ​ La LEZ accélère la modification du parc automobile et contribue ainsi à améliorer la qualité de l’air et à préserver la santé des Bruxellois et des Bruxelloises. C’est l’un des grands enseignements du monitoring 2024 publié par Bruxelles Environnement.

Le trafic routier est le principal émetteur d’oxydes d’azote (NOx) et le deuxième contributeur d’émissions de particules fines dans la capitale. Depuis sa mise en place, la LEZ a permis, en considérant un volume de trafic constant, de réduire les émissions du transport routier de :

Globalement, les concentrations de NO2 ont quant à elles chuté d’environ 46% aux abords des axes les plus fréquentés, entre 2018 et 2024. Cette baisse est de 34% selon la modélisation qui isole l'effet de la LEZ.

 

En interdisant progressivement les véhicules les plus polluants, la LEZ joue donc son rôle et contribue à améliorer la qualité de l’air. Il faut dire que le parc automobile change peu à peu de visage. Si le changement de motorisation du diesel vers l’essence s’est ralenti en 2024, la part des voitures électriques augmente de manière significative. Début 2025, au sein des voitures en circulation à Bruxelles, il y avait 69 % de véhicules essence, 23% de diesel et 8% de full électriques. L’électrification de la flotte, portée par la politique fiscale en la matière, est particulièrement importante pour les voitures de société. En 2024, celles-ci représentaient 27% des immatriculations en Belgique. En revanche, l’électrification reste, à ce stade, marginale pour les particuliers (1,2%). ​ La multiplication des bornes de recharge dans la capitale et les règlementations européennes (dont la fin prévue des ventes de voitures thermiques en 2035) devraient encore donner un coup d’accélérateur ces prochaines années.

Aux bénéfices engrangés par le changement de composition du parc automobile s’ajoutent également les effets liés au transfert modal, non quantifiés dans le rapport.

Le défi est important. ​ Selon les derniers chiffres de la Cellule Interrégionale de l'Environnement (CELINE), la pollution de l’air a provoqué en 2024 plus de 4 000 décès prématurés en Belgique : 4 102 sont liés à l’exposition aux particules fines (PM2.5), 1 264 à l’exposition au dioxyde d’azote (NO2) et 2 570 à l’exposition à l’ozone (O3)1. ​

Si les normes européennes actuelles pour les principaux polluants sont respectées aux stations de mesures officielles de la Région bruxelloise, elles ne le sont pas toutes dans le réseau secondaire en ce qui concerne le NO2. Il reste encore également des efforts à réaliser pour atteindre les futures normes européennes de 2030 et plus encore pour respecter les recommandations de l’Organisation mondiale de la Santé.

 

Le jalon 2025, une étape importante

Le jalon 2025 est particulièrement important pour réduire davantage les concentrations de polluants. Les véhicules qui sont désormais interdits représentent en effet plus de 40% des émissions de NOx issues du transport, et une quantité significative de particules fines.

Rappelons que suite à l’arrêt rendu par la Cour constitutionnelle en septembre dernier, le jalon 2025 est appliqué. La Cour, pour rappel, a suspendu le report de deux ans du jalon décidé par le parlement bruxellois car elle a estimé que ce report portait atteinte au droit à la santé et à un environnement sain. Conséquence : les véhicules diesel EURO 5 et essence EURO 2 (voitures, camionnettes, bus, mais aussi les camions), ainsi que les motos essence ne répondant pas au minimum à la norme Euro 3 ne peuvent plus circuler dans la capitale. Cela représente 8% du parc automobile qui circule actuellement en Région bruxelloise, soit environ 240.000 véhicules uniques sur un trimestre, dont 29.000 immatriculés dans la capitale.

Vu la situation, une période transitoire a été mise en place pour permettre aux automobilistes de s’adapter. À partir du 1ᵉʳ janvier 2026, les automobilistes dont le véhicule ne peut plus circuler en Région bruxelloise recevront d'abord un courrier d'avertissement. ​ Une amende ne sera envoyée qu’en cas de nouvelle infraction trois mois plus tard. Rappelons qu’une seule amende est envoyée par trimestre.

Une vaste campagne sera menée en novembre et décembre afin d’informer et de sensibiliser les automobilistes.

 


1 Ces chiffres ne peuvent être additionnés, certains décès prématurés étant causés par l’exposition à plusieurs polluants.

 

La mise en place de la Zone de Basses Emissions est un projet qui implique la collaboration de plusieurs administrations et acteurs, notamment : Bruxelles Environnement, Bruxelles Fiscalité, Bruxelles Mobilité, le Centre d'Informatique, et Bruxelles Prévention et Sécurité.

 

Contact presse :

Pascale Hourman

Pascale Hourman

Porte-parole, Bruxelles Environnement

 

 

 

 

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