La 5G arrive à Bruxelles sous escorte
Bruxelles Environnement accorde les premiers permis d’environnement dans un cadre règlementaire strict
COMMUNIQUE DE PRESSE, le 31 août 2023
Bruxelles Environnement vient d’accorder les premiers permis d’environnement définitifs pour des antennes 5G dynamiques. Cela concerne le stade roi Baudouin et différents sites à Koekelberg et Berchem-Sainte-Agathe. Ce nouveau genre d’antennes ne diffuse plus d’ondes de la même puissance et dans la même direction en continu mais, il adapte le rayonnement en fonction de la demande. Le cadre réglementaire permettant le déploiement de la 5G en Région bruxelloise est prêt depuis 2021 et les opérateurs ont préféré attendre la modification des normes, votée le 17 février dernier par le Parlement bruxellois, pour activer leurs réseaux 5G.
Le nouveau déploiement est encadré par une réglementation stricte. La Région bruxelloise dispose, pour rappel, de l’un des systèmes de gestion et de contrôle les plus performants au monde, couplé à l’une des normes les plus strictes. Celles-ci sont de 9, 19 volts par mètre en intérieur et de 14,57 en extérieur, ce qui est 8 à 20 fois moins élevé que les recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé. Les opérateurs se partagent ces normes quel que soit le nombre d’antennes présentes sur le territoire. Bruxelles Environnement effectue par ailleurs des simulations prenant en compte l’ensemble des bâtiments et des antennes avant d’autoriser toute nouvelle installation, et effectue des contrôles réguliers.
Un contrôle renforcé
Désormais, grâce au projet baptisé BEAMS pour Brussels Electromagnetic Authorization and Monitoring System, l’encadrement est encore plus important. Le projet BEAMS simplifie la procédure (il faut désormais 4 fois moins de temps en moyenne pour gérer une demande), renforce le contrôle et la transparence autour des permis accordés.
Blaise Godefroid, responsable du département Technologies et Rayonnements de Bruxelles Environnement : « Les Bruxelloises et les Bruxellois peuvent désormais , grâce à une nouvelle cartographie des simulations, visualiser à la fois l’exposition sur leur propre habitation et les paramètres des antennes. Pour ce faire, ils doivent se rendre sur le site « Geodata » où se trouve la carte des antennes émettrices et sélectionner un permis d’environnement. Si un doute persiste, ils peuvent demander qu’une mesure soit effectuée chez eux. Cette mesure est gratuite. »
Bruxelles Environnement vérifiera par ailleurs deux fois par mois les paramètres des quelque 15 000 émetteurs présents sur le territoire. Cela permettra de s’assurer que les opérateurs respectent les conditions de leurs permis, telles que la puissance émise par chaque antenne. Il est en effet essentiel de pouvoir mesurer et vérifier si les règles sont respectées.
De plus, les opérateurs devront installer le Power Control sur leurs antennes dynamiques. Ce logiciel vise à limiter automatiquement leurs émissions en cas de demande trop importante.
Dans le cadre d’une charte signée entre le gouvernement et les opérateurs, ces derniers se sont engagés notamment à financer une large campagne de mesures durant les 18 premiers mois du déploiement.
La Région continue à innover en la matière pour augmenter le monitoring et la transparence des expositions au rayonnement. Le projet pilote, STOEMP (financé par Innoviris), en cours en Région bruxelloise, permet de suivre en temps réel l’exposition aux champs électromagnétiques. 40 capteurs suivent en continu l’évolution de l’exposition aux ondes, et permettent aux experts et aux citoyens d’observer les effets du déploiement de la 5G via la plateforme www.ObservatoireDesOndes.com. Avec tous ces dispositifs, les Bruxelloises et les Bruxellois sont parmi les citoyens du monde les mieux protégés des ondes. C’est essentiel pour leur santé.
Pascale Hourman