Bruxelles souffle avec le dimanche sans voiture
Marcher, faire du vélo et de la trottinette : c’est bon pour la qualité de l’air, l’ambiance sonore et donc pour votre santé
COMMUNIQUE DE PRESSE, le 22 septembre 2025
Piétons, cyclistes, trottinettistes ont pris possession de la capitale hier, à l’occasion du dimanche sans voiture. Vous êtes nombreux à avoir profité de cette journée, point culminant de la Semaine européenne de la Mobilité. Résultat : l’événement a influencé favorablement la qualité de l’air et l’ambiance sonore selon les chiffres de Bruxelles Environnement.
Un air plus sain avec des baisses drastiques de polluants
De manière générale, ce dimanche sans voiture s’est soldé par une amélioration de la qualité de l’air avec une baisse importante des concentrations de plusieurs polluants :
Réduction des concentrations moyennes de polluants lors du dimanche sans voiture 2025 dans des environnements urbains avec influence forte ou très forte du trafic routier, par rapport à un dimanche moyen et un jour de semaine moyen.
Les axes les plus fréquentés de la capitale ont été les plus impactés. À la station Régent par exemple, les concentrations de NO et de NO2 ont baissé respectivement de 94 et 79% par rapport à un dimanche moyen. Une chute encore plus marquée si l’on compare avec un jour de semaine moyen. Les concentrations de NO et de NO2 ont alors fondu respectivement de 97 et 86%.
Une ville apaisée
Au niveau de l’environnement sonore, une forte diminution des niveaux de bruit de fond a été relevée aux différentes stations de mesures situées à proximité de voiries. Ainsi, par rapport au dimanche précédent l'opération, des réductions importantes ont été observées :
• Elles sont très marquées (de 17,5 à 22,5 dB(A)) pour les stations situées à proximité de l’autoroute E40 à Woluwe-Saint-Lambert et de l’autoroute E411 à Auderghem. Il est question d'une diminution de la pression acoustique de 99 % !
• Elles sont assez marquées (de 3,2 à 8 dB(A)) pour les stations de la rue Guillaume Tell à Saint-Gilles, de la chaussée de Wavre à Auderghem et de l'avenue Houba de Strooper à Bruxelles. Soit une baisse de la pression acoustique de 50 à 84 %.
L’impact du trafic sur la ville
Cette journée est l’occasion de souligner l’importance de la pollution émise par le trafic routier et les conséquences de l’absence (ou presque) de véhicules motorisés sur la qualité de l’air et l’environnement sonore. Le défi est immense. Selon les derniers chiffres de l’Agence européenne pour l’Environnement1, la seule exposition aux PM2.5 a causé 4150 décès prématurés en Belgique en 2022, l’exposition au NO2, 1230. L’objectif est donc de diminuer les émissions de polluants de l’air, notamment de dioxyde d’azote, produits entre autres par le transport. Entre 2018 et 2024, les concentrations annuelles de dioxyde d’azote (NO2) et de particules fines PM2.5 ont diminué de 7% en moyenne par an, et les concentrations de particules fines PM10 de 5% en moyenne par an.
L’exposition au bruit cause également des maladies cardio-vasculaires, du diabète de type 2, des problèmes de sommeil, de concentrations, ou encore des troubles de l’apprentissage. En 2021, le bruit des transports a causé une perte de près de 5.400 années de vie en bonne santé pour la population bruxelloise2, cela correspond en moyenne à 4 mois de vie en bonne santé perdus par personne. Or le transport routier est la première source de bruit en Région bruxelloise et impacte donc la qualité de vie. Agir sur les niveaux de bruit a donc un impact positif sur la santé et le bien-être des Bruxellois et des Bruxelloises.
Retrouvez le bilan de ce Dimanche sans voiture également sur le site de Bruxelles Environnement.
1. Ces chiffres ne peuvent être additionnés, certains décès prématurés étant causés par l’exposition à plusieurs polluants.
2. Évaluation des impacts sanitaire et économique du bruit des transports en Région de Bruxelles-Capitale, BRUXELLES ENVIRONNEMENT, COLLECTION FICHES DOCUMENTEES, THEMATIQUE BRUIT, janvier 2025
Contacts presse :
Pascale Hourman