Bruxelles respire avec le dimanche sans voiture
Un souffle d'air pur, moins de bruit et des good vibes au programme
Communiqué de presse, le 23 septembre 2024
Vous êtes nombreux à avoir profité du dimanche sans voiture. La journée, point culminant de la Semaine européenne de la Mobilité, a une nouvelle fois, changé le visage de la capitale hier. Les véhicules moteurs ont laissé toute la place (ou presque) aux vélos, trottinettes, rollers, et skateboards ainsi qu’aux piétons et aux usagers des transports en commun. Résultat : l’événement a influencé favorablement la qualité de l’air et l’ambiance sonore.
Un air plus sain avec des baisses de polluants drastiques
De manière générale, ce dimanche sans voiture s’est soldé par une amélioration de la qualité de l’air avec une baisse importante des concentrations de plusieurs polluants :
Réduction des concentrations moyennes de polluants lors du dimanche sans voitures 2024 dans des environnements urbains avec influence forte ou très forte du trafic routier, par rapport à un dimanche moyen et un jour de semaine moyen.
Les axes les plus fréquentés de la capitale ont été les plus impactés. À la station d’Arts-Loi par exemple, les concentrations de NO et de NO2 ont baissé respectivement de 88 et 62% par rapport à un dimanche moyen. Une chute encore plus marquée si l’on compare avec un jour de semaine moyen. Les concentrations de NO et de NO2 ont alors fondu respectivement de 94 et 74%.
Une ville apaisée
Au niveau de l’environnement sonore, une forte diminution des niveaux de bruit de fond a été relevée aux différentes stations de mesures situées à proximité de voiries.
Ainsi, par rapport au dimanche précédent l'opération, des réductions importantes ont été observées :
- Elles sont très marquées (de 17 à 24 dB(A)) pour les stations situées à proximité de l’autoroute E40 à Woluwe-Saint-Lambert et de l’autoroute E411 à Auderghem. Il est question d'une diminution de la pression acoustique de 99 % !
- Elles sont assez marquées (de 3,3 et 7,8 dB(A)) pour les stations de la rue Guillaume Tell à Saint-Gilles, de la chaussée de Wavre à Auderghem et de l'avenue Houba de Strooper à Bruxelles. Soit une baisse de la pression acoustique de 50 à 84 %.
L’impact du trafic sur la ville
Cette journée est l’occasion de souligner l’importance de la pollution émise par le trafic routier et les conséquences de l’absence (ou presque) de véhicules motorisés sur la qualité de l’air et l’environnement sonore. Le défi est immense. Selon le dernier rapport (2023) de l’Agence européenne pour l’Environnement, la pollution de l’air provoque près de 5000 décès prématurés par an en Belgique : 5100 décès prématurés sont liés aux émissions de particules fines (PM10 & PM2.5), 1400 aux émissions de dioxyde d’azote (NO2) et 310 à l’exposition de l’ozone (O3). Notons que certains décès prématurés sont liés à plusieurs polluants.
L’objectif est donc de diminuer les émissions de polluants de l’air, notamment de dioxyde d’azote, produits entre autres par le transport. Entre 2022 et 2023, les concentrations annuelles de dioxyde d’azote (NO2) et de particules fines PM10 et PM2.5 ont diminué d’environ 10%.
L’évolution est donc positive mais il reste des progrès à faire.
Pour plus d'informations :
Pascale Hourman