7 millions d’euros pour la restauration des pollinisateurs en Europe du Nord-Ouest
A l’occasion de la "Semaine de l’Abeille", le projet européen PolliConnect est lancé
COMMUNIQUE DE PRESSE, le 30 mai 2025
Les abeilles sauvages, bourdons, papillons, syrphes et autres insectes pollinisateurs jouent un rôle crucial dans la reproduction de 80 % des plantes et dans la sécurité de notre approvisionnement alimentaire. Pourtant, leurs populations sont en déclin : en Belgique, 45 espèces d’abeilles sauvages ont déjà disparu, et 113 des 336 espèces restantes sont aujourd’hui menacées. Les papillons, eux aussi, disparaissent rapidement, en raison de l’usage intensif de pesticides et de la destruction de leurs habitats naturels.
Pour enrayer ce déclin, le projet européen PolliConnect est officiellement lancé. Avec un investissement total de 7,1 millions d’euros — dont 4,1 millions financés par le Fonds européen de développement régional (FEDER) —, il rassemble 14 partenaires issus de Belgique, des Pays-Bas, d’Allemagne, de France, d’Irlande et de Suisse. Le projet, coordonné par la Vlaamse Landmaatschappij (VLM), se poursuivra jusqu’à la mi-2029.
Innovation et coopération : la biodiversité ne connaît pas de frontières
PolliConnect se concentre sur des solutions innovantes visant à améliorer durablement l’environnement des pollinisateurs sauvages, notamment en reconnectant des espaces naturels aujourd’hui fragmentés. Les partenaires misent sur le partage des connaissances et l’exploitation de technologies de pointe. Le projet contribue ainsi aux objectifs européens en matière de restauration de la nature et de préservation des pollinisateurs.
Living Labs : des expérimentations en plein air
Un des piliers du projet repose sur les « Living Labs », des laboratoires à ciel ouvert où sont testées diverses initiatives : prairies fleuries, gestion écologique des bords de routes et végétalisation des zones urbaines. En Belgique, des partenaires tels que Bruxelles Environnement, l’Université de Gand, la VLM et la Province de Flandre-Occidentale participent activement à ces expérimentations.
À titre d’exemple, dans le Parc Roi Baudouin à Bruxelles, la technique de la fauche sinusoïdale est expérimentée : l’herbe y est coupée en courbes ondulées, laissant certaines zones intactes, ce qui offre des refuges et une source alimentaire continue pour les pollinisateurs. L’Université de Gand assure le suivi scientifique du projet, en évaluant l’impact des mesures sur les populations d’insectes.
Vers un avenir résilient face au changement climatique
PolliConnect va au-delà d’un simple investissement environnemental : il illustre concrètement comment la science, les politiques publiques, le secteur agricole et les citoyens peuvent unir leurs efforts pour bâtir un avenir plus résilient, plus riche en biodiversité et mieux armé face aux défis climatiques. Les résultats du projet serviront à formuler des recommandations en faveur de politiques durables en Flandre, à Bruxelles et dans les autres régions participantes.
Le grand public peut lui aussi agir pour les pollinisateurs, en leur offrant le gîte et le couvert dans leur jardin ou sur leur terrasse. Des conseils pratiques sont disponibles sur le site renature.brussels
Contacts presse :
Pascale Hourman
Juul Adriaens